Vous dites que le programme JAFA fonctionne bien, mais tous les acteurs locaux ne sont pas du même avis. Le secteur des jardins familiaux est un secteur informel, très mal connu et très mal régulé. D'après l'ANSES, c'est là que le risque de pollution est le plus grand, du fait de l'absence de contrôles structurés et organisés. L'État et les autorités ne contrôlent pas ce secteur informel. Il fait pourtant partie de notre culture sociale et familiale : la production des jardins familiaux représente 400 ans d'histoire et elle est aussi importante que celle que l'on tire de l'agriculture classique.
J'ai bien noté que tous les tests qui sont faits sur les jardins familiaux sont pris en charge par l'État. En revanche, l'État ne prend pas en charge le contrôle des parcelles agricoles. Il existe certes un mécanisme de financement par l'intermédiaire des structures chargées d'accompagner les agriculteurs, mais son fonctionnement est totalement incertain. Aujourd'hui, cette structure n'a pas les moyens de financer ces investissements et d'en répercuter le coût au bénéfice des agriculteurs. L'incertitude financière est extrêmement forte. Nous sommes bien d'accord là-dessus ?
Selon vous, faut-il rendre les prélèvements et les contrôles obligatoires ? À titre personnel, je le pense. Il faut seulement veiller à ce que l'information et la communication se passent bien. La question qui me semble essentielle, c'est de savoir comment on peut traiter globalement une question aussi grave sur un territoire de 1 400 km2…