Pour connaître l'origine du mal, il faut procéder à des prélèvements systématiques. C'est de cette manière que nous pourrons établir une cartographie précise et mener des politiques différenciées en fonction du degré de pollution des différents territoires. C'est ainsi que nous pourrons affiner nos choix en matière d'alimentation et réduire les importations massives qui visent à remplacer les produits qui sont aujourd'hui discrédités. Ces prélèvements obligatoires doivent être faits par l'État, et non par les particuliers. Pour moi, c'est à l'État de prendre en charge ce prélèvement obligatoire et généralisé. Il faut accélérer l'analyse du sol et déterminer son niveau d'imprégnation par le chlordécone.
Quelle est votre position à ce sujet ? Pensez-vous que la campagne qui permettra d'établir le niveau de pollution des sols doit être de la responsabilité directe de l'État, pour les jardins familiaux comme pour les petits et les gros agriculteurs ? Pour l'instant, les gros peuvent payer, mais pas les victimes, pas ceux qui se retrouvent dans cette situation alors qu'ils n'ont rien fait. La DGOM serait-elle favorable à un tel projet ?