Lorsque nous lançons un appel à projets libres, nous signifions que nous avons un intérêt particulier pour certains sujets. Par exemple, lors de l'appel à projets en sciences humaines et sociales de 2017, nous avons précisé que nous avions un intérêt particulier pour la question de la chlordécone aux Antilles. Mais je répète qu'il ne s'agit pas de sujets imposés : nous signalons seulement que les projets de recherche portant sur ces questions seront examinés avec beaucoup d'intérêt.
Notre procédure est celle d'appels à projets libres et compétitifs, avec un jury international indépendant. Il arrive, lorsque la situation est très particulière, que nous organisions ce que nous appelons une mission. Il s'agit d'une procédure d'exception, à laquelle nous recourrons le moins souvent possible. La plus caricaturale est celle des registres qu'on appelle hors appels à projets, mais qui relèvent bien d'une mission. À titre exceptionnel, et sur décision du directoire de l'INCa, des décisions comme le lancement de Madiprostate ont pu être prises. Je répète que l'INCa ne travaille qu'avec des appels à projets compétitifs à jury international et, autant que possible, libres. En tout cas, c'est ainsi que les choses se sont passées jusqu'à présent. Peut-être cela changera-t-il avec les priorités que nous sommes en train de lancer pour l'après plan cancer III, dont nous discutons actuellement et sur lesquelles les ministres nous ont donné des recommandations. Mais, jusqu'à présent, tel a été le mode de fonctionnement demandé à l'Institut.