Les travaux de Yves-Marie Cabidoche, réalisés il y a une dizaine d'années, montrent que, pour les sols du sud de la Martinique, cela prendra des décades – moins d'un siècle – tandis que, pour le nord, le délai serait de six siècles. Le modèle proposé ne fournit toutefois que des grandes lignes. Ce qui est certain, c'est qu'il faudra énormément de temps pour que la dégradation se produise naturellement. Le modèle prévoit qu'au bout de 100 ans, 90 % du chlordécone présente dans les andosols devrait être éliminé. Or, ce n'est pas la tendance que l'on observe depuis vingt-cinq ans. Toutefois, je le répète, ce n'est qu'un modèle, qui propose seulement des grandes lignes. Je ne pense pas qu'il faille le prendre à la lettre. Nous ne disposons pas de données garantissant le délai de six siècles – cela pourrait prendre 200 ou 300 ans.