La demande de « zéro résidu de chlordécone » peut être considérée comme tout à fait légitime et la politique actuelle est d'ailleurs de tendre vers ce « zéro résidu de chlordécone ». Mais cela se fait progressivement. Dans un premier temps, l'objectif est de réduire le risque d'exposition de la population au chlordécone via l'alimentation. Pour ce faire, des contrôles sont effectués sur différentes denrées alimentaires produits. En outre, comme nous l'avons dit, une politique de sensibilisation a été engagée afin d'éviter que soient consommés des produits qui auraient poussé sur des terres contaminées. Il reste naturellement tout un ensemble de démarches et d'actions de l'État à développer.
Nous resterons également attentifs, puisque le contrôle de loyauté fait partie de notre métier, à ce que la mention « zéro chlordécone » ne soit pas affichée sur des produits si tel n'est pas le cas, car cela peut parfois arriver pour favoriser la vente de certains produits.
Quant au coût, il est de 290 euros par analyse. Mais il s'agit du budget du service commun des laboratoires, de la DGCCRF et du service commun des laboratoires (SCL). C'est donc l'État qui finance les contrôles.