Il y a plusieurs aspects. La gouvernance est liée à la conception du plan. Comme nous l'avions indiqué à l'époque, ce plan était très parisien : il aurait été nécessaire d'associer les collectivités territoriales à son élaboration. Ce plan venait d'en haut.
Concernant la gouvernance proprement dite, le comité de pilotage (COPIL) national n'impliquait que les directions centrales des ministères. Ainsi, les préfets de Martinique et de Guadeloupe n'y étaient pas associés. Au niveau local, la coordination entre tous les acteurs, tant nationaux que locaux, était assurée dans les faits par un agent très compétent, Éric Godard. Sa compétence n'est pas en cause, pas plus que son positionnement au sein de l'Agence régionale de santé, mais il n'avait ni l'autorité ni la légitimité nécessaires pour agir face aux parties prenantes. En ce sens, la gouvernance était insuffisante.