En réalité – je le sais pour l'avoir vécu directement –, s'il existe une implication de tous les acteurs, il n'y a pas d'ingénierie de l'organisation territoriale. Autrement dit, je l'ai indiqué tout à l'heure, on peut impliquer un président d'EPCI, un maire, un parlementaire, le département et la région de Guadeloupe, mais cela ne suffit pas. Ces « messes » de pilotage réunissent des gens qui discutent, mais le pilotage réel est assuré sous l'autorité du préfet. Aucune coprésidence associant la collectivité territoriale n'est concrètement structurée, non plus qu'une déclinaison décentralisée des pratiques organisationnelles, des actions opérationnelles ou des contacts avec la population.
En matière d'aménagement du territoire, on a un Schéma d'aménagement régional (SAR), l'EPCI, qui a une compétence en matière intercommunale, puis un Plan local d'urbanisme (PLU), qui assure une déclinaison au niveau communal, et des schémas de quartier. Cette organisation en cascade ne se traduit pas par une organisation de terrain, bénéficiant de moyens financiers dédiés, qui touche directement l'habitant.