Ma question s'adresse à Mme la ministre de la transition écologique et solidaire. Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, un événement climatique d'une extrême violence a touché la France et le littoral atlantique. La conjonction de la tempête Xynthia et de fortes marées a occasionné une submersion marine sans précédent et d'importantes inondations. J'ai une pensée pour les quarante-sept personnes qui ont trouvé la mort dans cet événement ; vingt-neuf résidaient dans la commune de La Faute-sur-mer située dans ma circonscription, en Vendée. C'était il y a tout juste dix ans. Nous commémorerons ce tragique événement dimanche prochain, et je vous remercie, madame la ministre, de participer à cet hommage.
Depuis, une prise de conscience collective s'est produite concernant l'urbanisation outrancière qui touche notre littoral – parfois au mépris des règles existantes – , la vétusté et la fragilité de nos ouvrages de protection et, surtout, notre vulnérabilité face à l'urgence climatique. Partout dans le monde, ces phénomènes s'intensifieront et se multiplieront. Le dernier rapport du GIEC – Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – , consacré aux océans et à la cryosphère, démontre ainsi qu'à l'horizon de 2100, le niveau de la mer risque d'augmenter d'un mètre à certains endroits du littoral atlantique. Il y a quelques semaines, l'Agence européenne pour l'environnement a confirmé ce constat alarmant.
À la suite de la tempête Xynthia, de nombreuses initiatives ont été prises pour anticiper et gérer ce type d'événements : plans de rénovation des digues, programmes de prévention des inondations, plans d'action… Malheureusement, les acteurs locaux se heurtent parfois à une forte complexité administrative. L'urgence est pourtant réelle, et nous devons redoubler d'efforts pour garantir la sécurité de nos concitoyens face à la montée des eaux et aux catastrophes naturelles dues au dérèglement climatique. Quelles mesures proposez-vous pour assurer une prévention et une gestion des risques optimales et garantir la sécurité des populations vivant sur le littoral ?