Pierre Dharréville a raison : tous vos cas types sont fondés sur l'hypothèse d'un début de carrière à 22 ans. Certes, vingt-deux plus quarante-trois font soixante-cinq, c'est très pratique, mais cela ne marche pas, d'autant que ce calcul ne vaut que pour la génération 1975 alors que votre réforme table sur un recul progressif de l'âge de départ effectif à la retraite.
Selon que vous serez né le 31 décembre 1974 ou le 1er janvier 1975, il y aura deux ans et six mois d'écart entre vos dates de départ à la retraite, alors même que vous aurez commencé à travailler le même jour lorsque vous aviez 20 ans. C'est le même écart qu'entre la génération 1950 et la génération 1974. C'est absolument considérable, et c'est une profonde injustice. Il aurait été utile que vos cas-types et vos projections fassent montre d'un peu plus de nuances.
Permettez-moi de vous poser trois questions. Première question : quels sont les tenants et les aboutissants de vos négociations avec les organisations de travailleurs des entreprises électriques et gazières ? Où en êtes-vous s'agissant des transitions, de la prise en compte de la pénibilité et de tous les autres sujets ?
Deuxième question : que va devenir la taxe affectée qui venait abonder le régime spécial des industries électriques et gazières ?
Troisième question : je crois savoir qu'un certain nombre de grandes entreprises, en particulier EDF, avaient constitué des réserves, des provisions – probablement dans le hors bilan – de plusieurs milliards d'euros ; que deviendront-elles ? Seront-elles transférées à l'État ? J'aimerais obtenir un éclaircissement à ce sujet, car l'étude d'impact n'en dit rien.