Il concerne également les avocats. Il aurait été préférable de remplacer les quarante-deux régimes actuels par trois régimes : celui des salariés, celui des fonctionnaires et celui des non-salariés. Quoi qu'il, en soit, les auteurs de l'amendement souhaitent exclure du nouveau système universel les avocats, qui bénéficient d'un régime de retraite autonome, garantissant leur indépendance, elle-même indispensable au respect de l'indépendance de la justice.
Monsieur le secrétaire d'État, vous avez répondu à côté en évoquant les informaticiens. En effet, ces deux professions sont très différentes : les avocats sont regroupés dans un ordre et forment une corporation, qui n'est pas une branche professionnelle ; ils n'ont pas les mêmes droits à la sécurité sociale ni au chômage.
Le régime des avocats est autonome, pérenne, solidaire et prévoyant. Autonome et équilibré, il respecte la règle d'or de l'équilibre financier et ne coûte rien à l'État ni aux contribuables. Pérenne, il s'appuie sur une croissance démographique dynamique, alimentée par la demande de plus en plus forte d'acteurs juridiques, avec un nombre d'entrées dans la profession qui augmente de 3,13 % par an. Celle-ci bénéficie d'une pyramide des âges favorable, avec 4 actifs pour 1 retraité et 3,6 actifs pour 1 retraité attendus en 2030. Solidaire pour la profession et envers l'ensemble des Français, ce régime assure une retraite de base minimale de 1 416 euros mensuels à chaque avocat, alors que votre système dégradera ce plancher à 1 000 euros, soutient ceux qui se trouvent en difficulté, grâce au fonds d'action sociale, et reverse près de 100 millions d'euros par an, soit 1 396 euros par avocat, au régime général. Par conséquent, il ne coûte rien et participe à la solidarité nationale.