Il s'inscrit dans la continuité de nos convictions et du message que nous souhaitons faire entendre au Gouvernement. Nous ne voulons pas que les régimes autonomes soient écrasés par un système universel. Dans ce dernier, faut-il le répéter, au-delà d'un PASS – plafond annuel de la sécurité sociale – , il serait opportun de juxtaposer des systèmes autonomes, qui permettent aux professions de préserver leur modèle économique.
Monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, je ne cesse de m'interroger sur votre refus d'entendre ce qui vous est dit. Les avocats vous opposent des arguments solides, recevables, crédibles et incontestables. Je ne voudrais pas que vous considériez qu'ils ne sont « rien » ! Cette expression malencontreuse fut employée hier dans l'hémicycle, et je n'aimerais pas que vous niiez, avec votre fin de non-recevoir, ce qu'ils représentent pour la société. Ce sont avant tout des auxiliaires de justice.
Par cet amendement, je demande simplement que leur spécificité soit entendue. Dans la période de transition, certaines professions pourront conserver leur régime et leurs propres règles tout en bénéficiant des régimes complémentaires. Pourquoi ne pas accorder à d'autres professions, dont le métier s'apparente presque à un service d'intérêt général, le bénéfice de cette situation ? Voici le sens de l'amendement : exclure les avocats du système universel.