Je serai brève car tout a été dit. Hier soir et aujourd'hui, nous avons posé des questions sur le régime de retraite des avocats. Véronique Louwagie l'a dit tout à l'heure, les avocats ne sont les seuls à avoir des caisses autonomes. Il y a, par exemple, les experts-comptables. Vous n'allez pas me dire, monsieur le rapporteur, que cette profession rencontre de problème démographique. J'entends votre réponse sur la pyramide des âges des avocats, mais les effectifs des cabinets d'avocats ne vont pas doubler sur les territoires, personne ne peut le croire ! C'est la même chose pour les experts-comptables. Les effectifs de ces professions sont pratiquement à maturité, leur progression ne sera pas très grande ; la pyramide des âges évoluera donc très peu. Votre argument selon lequel il faut les faire entrer dans le système universel pour les protéger ne tient pas, car avocats comme experts-comptables sont suffisamment responsables pour gérer correctement leur régime de retraite, les réserves qu'ils ont constituées le montrent.
Par ailleurs, une question, soulevée notamment par Éric Woerth et Véronique Louwagie tout à l'heure, ainsi que par moi-même hier, demeure sans réponse : celle de leur régime de protection sociale. Qu'en fait-on ? Monsieur le secrétaire d'État, comment traiterez-vous leur régime de protection sociale, s'agissant notamment des garanties en cas d'invalidité, d'incapacité de travail et de décès ? Certes, nous débattons ici de leur système de retraite, mais, si vous captez l'intégralité des réserves financières accumulées dans leur caisse autonome, qu'adviendra-t-il en matière de protection sociale ?