Bref.
Les avocats ne sont pas de simples prestataires de services. Ils sont un rouage indispensable de l'État de droit, qui doit être préservé de tout ce qui pourrait le fragiliser et le rendre moins accessible. Le projet de loi prévoit le doublement – de 14 à 28 % – du taux des cotisations retraite des professions libérales, comme au reste de celui des autres actifs. Une telle mesure n'est pas sans conséquence sur la situation financière de nombreux avocats, ainsi que sur la pérennité de leurs cabinets, et pose la question de l'ubérisation des procédures, voire de la survie même de leur métier.
À l'heure actuelle, les avocats disposent d'un régime de retraite général et complémentaire autonome. Autonome, il l'est sur ses deux jambes – il faut bien le préciser. Sa pérennité financière, soit dit pour ceux qui s'inquiètent, est assurée jusqu'en 2080.
Si ces professionnels ne sont pas opposés par principe à la réforme du système de retraite – comme nous au demeurant – , ils souhaitent que celle-ci soit réalisée de façon juste et équitable – comme nous également. Rappelons aussi que les avocats contribuent à la solidarité nationale, en abondant notamment la caisse de retraite des marins-pêcheurs.
Le présent amendement vise à leur permettre de conserver leur régime de retraite autonome.