On n'échappera pas à la question de la démographie, qui a une incidence sur la bonne ou la mauvaise gestion d'une caisse. Le levier démographique joue pleinement s'agissant des caisses actuellement excédentaires. En 2018, cinq avocats en activité pour un retraité ; en 2047, deux avocats pour un retraité. Il ne s'agit pas d'une vue de l'esprit, mais d'un fait basé sur des données précises : en effet, l'an dernier, la profession comptait près de 1 000 avocats de moins – 950 exactement – que l'année précédente. Le contingent des avocats diminue donc d'année en année.
Par ailleurs, n'oublions pas l'esprit de cette réforme, qui est de tenir compte des changements de parcours professionnels, lesquels concernent également les avocats. Certains d'entre eux n'exerceront pas ce métier toute leur vie, et pourront aller travailler dans le secteur privé, à l'instar de nombreuses professions libérales. Mais, si les avocats s'occupent des avocats, qui prendra en charge un ancien avocat ?