Travaillez un peu et revenez quand vous êtes prêts ! Si c'est dans quinze mois, ce sera dans quinze mois. En effet, les conséquences de l'impréparation de cette réforme peuvent être funestes pour les retraités.
Je vous donnerai un seul exemple. La transition à l'italienne a été évoquée tout à l'heure, et chacun s'est félicité de ce que cela signifiait en matière de maintien des droits acquis. Précisons d'abord que ceux-ci sont maintenus sous réserve que les intéressés atteignent l'âge d'équilibre. En réalité, c'est le maintien des droits acquis moins la décote. Et surtout, il faut se demander quel sera le coût d'une transition à l'italienne. Il sera important, et il faut en tenir compte dans les considérations sur l'équilibre général du système. Il n'est pas impossible que, pour ceux qui appartiennent au système actuel, le coût se reporte sur la partie cotisée dans le nouveau système, avec des conséquences sur leur âge de départ à la retraite ou le niveau des pensions. Il n'est pas dit que, pour financer ce régime à l'italienne, nous ne soyons pas obligés, pendant la période de transition qui l'autorise, jusqu'en 2045, à faire par exemple diverger les indexations de la valeur d'achat et de la valeur de service. Ainsi, choisir une indexation de la valeur d'achat plus favorable que l'indexation de la valeur de service serait la meilleure des façons de faire baisser le taux de rendement des pensions.