Reste que je n'ai pas été très convaincu par vos explications sur les méthodes de calcul, monsieur le secrétaire d'État. Tout cela a été largement rappelé par nos collègues. Il n'est pas nécessaire de dédoubler les classes de CP ou de CE1 pour que les Français comprennent que la moyenne d'un salaire sera moins élevée sur l'ensemble d'une carrière que sur les vingt-cinq meilleures années, d'autant plus que cette carrière a pu être hachée, avec des périodes sans travail subies…
Je prendrai l'exemple d'une infirmière en soins généraux exerçant à l'hôpital public. En fin de carrière, selon son grade, elle touche un salaire brut d'environ 2 700 euros et peut aujourd'hui prétendre à une retraite de 1 900 euros. Avec votre système, le salaire moyen sur l'ensemble de sa carrière s'établit à 2 180 euros et sa pension ne serait plus que de 1 494 euros. Elle aura donc perdu gros.
Comme le soulignait par ailleurs notre collègue Wulfranc, nous passons d'une prestation définie – avec tout de même un engagement sur le niveau de la retraite – à un système de cotisation définie dont on ne connaît ni l'indicateur, ni la valeur du point qui sert à déterminer le niveau de la pension. C'est en effet inacceptable et cela crée un climat anxiogène.