Je voudrais revenir sur l'amendement, évoqué par M. le rapporteur, que le Gouvernement a déposé à l'article 61, en lien direct avec l'article qui nous préoccupe. Je conviens que l'on puisse améliorer un texte, mais sur un projet de loi comme celui-ci, ce n'est pas sérieux. Après la commission spéciale, qui avait pour objet de faire le point sur chacune des dispositions, il n'est pas sérieux de venir en séance avec un amendement de plusieurs pages, qui fixe la règle du jeu.
Le système que vous proposez a pour ambition d'être plus lisible ; mais au point de départ, il ne l'est pas et vous légiférez au fil de l'eau, au gré de l'actualité, pour nous amener on ne sait où. Que l'on soit d'accord ou non avec votre réforme, l'inquiétude majeure concerne la période de transition. Ce sera la période de tous les dangers pour tous les assurés en France. Avec cet amendement, vous faites l'aveu que votre réforme n'est pas prête et que vous prenez le risque, en matière de système de retraite, d'amener la France dans une aventure. C'est peu responsable ! La méthode qui consiste à déposer un amendement sur un article qu'on n'aura jamais le temps d'étudier est éminemment condamnable. C'est pourquoi, peu importe l'amendement, je m'inscris en faux contre cette démarche.