Les amendements visent à apporter des garanties quant au taux de remplacement, soit la proportion du dernier salaire touchée lors de la retraite.
Je termine la discussion que nous avons commencée tout à l'heure, monsieur Petit. Nous avons oublié un élément : les projections démographiques montrent que la population s'accroîtra. Vous considérez que si le montant du PIB augmente – si le gâteau grossit – , le fait que la part de celui-ci consacrée au financement des retraites reste stable ne pose pas problème.
Pourtant, – outre qu'un plus gros gâteau ne serait pas raisonnable, à cause de l'urgence climatique, comme mon collègue Prud'homme l'a souligné à nouveau – , si le gâteau grossit, quelle difficulté y aurait-il à en accorder une part plus importante au financement des retraites ? Ce choix serait d'autant plus légitime que la proportion des seniors augmentera, comme le montre la démographie.
La réalité est que certains, autour de la table, se goinfrent, et que la richesse produite est mal répartie. Si un actif français produit actuellement trois fois plus que dans les années 1970, cette période de gains de productivités a vu une part très importante des richesses passer des poches du travail à celles du capital.