Nous remarquions tout à l'heure que les débats historiques prenaient parfois une drôle de tournure dans l'hémicycle. Je ne reprocherai à personne de ne pas suffisamment s'inspirer de l'histoire politique de notre pays, mais songeons tout de même au merveilleux poème « La Rose et le Réséda » où, pour raconter la multitude de la résistance en France, Aragon parle de « Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas ».
Je viens d'une ville, Saint-Denis, où se trouve une basilique. De tout temps, l'évêché de Saint-Denis a été chargé des relations avec le mouvement ouvrier. En 1982, j'étais alors jeune militant, le maire communiste de Saint-Denis a accueilli le pape venu fêter les cinquante ans de la jeunesse ouvrière chrétienne devant la basilique de Saint-Denis. Le pape a parlé devant un calicot immense où était inscrit « La vie d'un jeune travailleur vaut plus que tout l'or du monde ».