Avec l'article 8, nous entrons dans le coeur du sujet du système universel. L'article définit le point comme unité de calcul de l'ensemble des droits à retraite du système par répartition et en précise les grands principes dans un nouveau chapitre du code de la sécurité sociale. Ce faisant, il met en oeuvre un choix fort : le principe selon lequel un euro cotisé ouvre les mêmes droits. Il construit donc un système plus lisible, plus juste et plus conforme à la réalité des métiers et des parcours du XXIe siècle.
Le groupe UDI-Agir soutient pleinement cet article, fort de la conviction que le système par points est plus adapté et plus protecteur pour les travailleurs d'aujourd'hui. Le choix du calcul par points plutôt que par trimestres permettra de prendre en compte l'ensemble des périodes d'activité. Il permettra, par exemple, d'acquérir des points dès les premiers emplois occupés dans la vie ; cela concerne notamment le travail saisonnier exercé par les étudiants ou même les stages. Dans le nouveau système de retraite, il sera possible, à la différence d'aujourd'hui, d'acquérir des points au titre du cumul emploi-retraite : c'est un nouveau droit ouvert à tous ceux qui le souhaitent, et il faut le saluer.
Je m'adresse à tous les Français attentifs à nos débats : au-delà des procès d'intention et des caricatures, l'objectif de ce projet de loi est bel et bien de créer des nouveaux droits, mieux adaptés au mode de vie actuel. C'est d'ailleurs toute la force de notre système de sécurité sociale que d'être capable de s'adapter constamment aux besoins nouveaux des personnes qu'il protège. En cela, il est conforme aux ambitions de ses fondateurs.
Notre groupe plaide enfin pour une association plus étroite du Parlement à la définition de la valeur du point, qu'il s'agisse de sa valeur d'acquisition ou de sa valeur de service aussi bien que des variations apportées au niveau de l'âge systématique, que nous évoquerons à l'article 9.