… et en dehors du Parlement, mais pas touche au taux de cotisation, pas touche à l'assiette pour des alternatives de financement et hors de question – universalité oblige – de prendre en compte la spécificité des métiers ou même la place singulière des femmes ! La seule variable que vous pourrez discuter, c'est l'âge de départ !
Comment pouvait-il en être autrement avec une étude d'impact pipée, tronquée et approximative, non seulement du point de vue de l'opposition – ce qui, dans une démocratie, est plutôt sain – , mais de celui de la plus haute juridiction de notre pays, le Conseil d'État, et de l'ensemble des spécialistes, y compris de ceux qui avaient inspiré votre réforme ? Cette insécurité juridique légitime la demande d'une commission d'enquête sur l'étude d'impact, formulée par nos collègues du groupe Socialistes et apparentés.
Depuis le début donc, vous marchez seuls : contre les organisations syndicales, que vous avez voulu affaiblir avec la casse du droit du travail ; contre les corps constitués ; contre l'opinion publique, trop imbécile à vos yeux pour mesurer la subtilité du texte ou pour être autorisée à s'exprimer par voie référendaire ; contre les agriculteurs, que vous roulez dans la farine ; contre les avocats. Au point qu'il n'y a plus personne aujourd'hui, pas même le MEDEF, pour vous défendre.
Mais seuls aussi contre vos oppositions qui, bien que diverses – cela n'a échappé à personne – , ont su se rassembler pour faire obstacle à un projet qui abîme la France et son pacte social hérité du Conseil national de la Résistance.