Le groupe GDR a beaucoup proposé : le retrait pour engager un vrai débat, le référendum pour un vrai choix démocratique, une autre réforme pour un vrai progrès social. Mais cette réforme, le Gouvernement a voulu l'écrire seul, irréversible et indélébile. Parce qu'elle est insupportable, notre obsession demeurera toujours de l'effacer.
J'en connais qui se drapent dans leur orgueil pour se rassurer, qui se convainquent que le fait majoritaire leur donne à tous les coups raison, qui repeignent en courage ce qui n'est qu'un piteux délit de fuite.
Exercer le pouvoir, c'est rassembler, c'est construire avec le peuple. Ce gouvernement en est incapable. Depuis bientôt trois ans, il a mis dans la rue à peu près tout le monde hormis les actionnaires du CAC 40. Le pays se rappelle à lui sans cesse et lui ne le voit pas, ne l'entend pas, ou plutôt ne le veut pas voir ni entendre. On m'a redit ces derniers jours combien ce mépris était insupportable. Ce recours au 49. 3, ce CAC 49. 3 pourrait-on dire, est comme un triste néon qui le met en lumière. Le Gouvernement a beaucoup fait pour être censuré, il ne faut pas le décevoir.
Il existe une solution alternative. Pour la mettre en oeuvre, il faut que se rassemblent les forces de gauche comme elles l'ont fait autour de cette motion.
Cette motion de censure est le cri d'un pays en colère, la voix d'un pays qui n'accepte pas d'être ainsi maltraité.