Quant au Rassemblement national, dont j'ai cru comprendre qu'il votera en faveur de cette motion, je note au passage que les trois quarts des amendements déposés par ses députés n'ont pas été soutenus.
Nous avions, quant à nous, des propositions concrètes. Nous avons reçu les associations des aidants, celles des familles, les syndicats des salariés, les représentants des cadres et les professionnels de santé. En un mot, nous avons travaillé. Nous avons travaillé pour proposer des droits nouveaux aux Français. Des droits nouveaux pour les aidants. De nouveaux droits pour les porteurs de handicap. Des aménagements de fins de carrière plus progressifs et complets. Des avancées importantes sur la pénibilité. Des droits nouveaux pour les familles et pour les femmes. Des droits nouveaux pour les agriculteurs, artisans et commerçants. Des droits pour tous ceux que notre système actuel ne protège plus efficacement, parce que notre société a changé et évolué.
De tout cela, nous n'avons pas pu parler, et nous le regrettons. L'absence de débat et le 49. 3 sont de votre faute, de votre responsabilité ! Il vous faut donc maintenant assumer votre stratégie.
Le groupe UDI, Agir et indépendants ne soutiendra donc pas cette motion de censure. Nous regrettons cette séquence, qui affaiblit le Parlement et dont personne, surtout pas la démocratie, ne sortira grandi. Je vous l'ai dit mardi soir, lors d'une séquence un peu tendue : « J'ai honte ! » Oui, j'ai honte de l'image que nous avons renvoyée de notre institution.