Lorsque M. Lecoq affirme qu'il n'existe pas de décalage, en raison d'un taux historique, il se trompe. Le problème ne réside pas tant dans le taux d'imposition, puisque pour 90 % des contribuables qui paient l'impôt, il n'est que de 0 à 10 %, mais plutôt dans l'assiette qui, elle, est contemporaine. Il est donc faux de dire que l'impôt contemporain ne le serait pas et l'on peut, me semble-t-il, combattre cet argument, comme nous le ferons avec l'amendement de M. le président de la commission des finances, qui, je l'ai dit, mérite cependant d'être étudié. L'impôt quasi-contemporain peut rassembler les mauvais côtés de l'impôt à la source, sans les bons côtés.
M. Coquerel a évoqué de nouveau avec force le cavalier que constituerait cet article. J'ai dit à quel point je ne pense pas qu'il s'agisse d'un cavalier. Parmi les autres pays ayant mis en place le prélèvement à la source, aucun n'est revenu sur cette mesure : nous sommes les seuls à continuer de percevoir l'impôt différemment – il est vrai parce que notre fiscalité est fondée sur le foyer.