Mesdames, messieurs les députés, je vous remercie d'avoir su vous mobiliser pour que ce débat parlementaire ait lieu.
Je voudrais conclure en pensant à l'après, non pas du tout parce que le présent serait simple : il est redoutable et il va durer mais, un jour prochain, tout cela finira bien par finir. Nous allons traverser cette épidémie et la surmonter. J'ai confiance à cet égard dans notre système de santé et dans la vaillance des Français. Nous déplorons certes trop de disparitions – je pense à ces disparus avec émotion et j'adresse à leurs familles et à leurs proches mes condoléances attristées – , mais toutes celles et ceux qui se battent heure après heure contre le virus font tout leur possible pour en minimiser l'impact. C'est pourquoi le temps d'après sera plein aussi de la reconnaissance que nous éprouvons pour tous ceux-là, nos soignants, nos ambulanciers, nos sapeurs-pompiers, nos forces de l'ordre, nos chercheurs qui s'emploient jour et nuit à trouver des remèdes. Il sera plein de la reconnaissance que nous éprouvons pour celles et ceux qui assurent la continuité de la vie, qui, gardant leur calme, inventent des solutions quotidiennes aux difficultés que nous traversons.
Nous le savons bien, le temps d'après sera aussi celui du bilan économique, probablement sévère, de la crise pour la France, pour l'Europe, pour nos voisins qui nous sont chers, nos alliés, nos amis, nos cousins, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne, tous ces pays qui nous entourent et qui auront à subir des dommages humains, économiques et sociaux considérables. Il nous faudra retrousser nos manches pour reconstruire ce qui doit l'être, avec l'élan, avec l'espoir et avec le souffle nécessaires. Je sais que nous pourrons compter sur nos concitoyens, nos institutions, sur une certaine forme de génie national pour y parvenir. Je sais que nous surmonterons cette crise et tout notre effort collectif vise, au-delà même de l'urgence sanitaire, à tirer dès maintenant les leçons de cette épreuve pour en sortir renforcés, à la fois dans notre cohésion nationale et dans la capacité de la France à s'affirmer comme une nation moderne, solidaire, visionnaire, comme une nation qui compte dans le monde contemporain.