Intervention de Paul Christophe

Séance en hémicycle du mardi 24 mars 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Approvisionnement en masques du secteur médico-social

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

Je souhaite saluer l'investissement de toutes celles et de tous ceux qui se mobilisent pour lutter contre la pandémie et qui sauvent des vies.

Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, permettez-moi de me faire l'écho des questions de tous nos concitoyens qui s'interrogent sur le dépistage du Covid-19. Dans la crise sanitaire exceptionnelle à laquelle notre nation est confrontée, la première étape logique pourrait consister à effectuer un grand nombre de tests de dépistage pour déterminer en amont la contamination ou la non-contamination de nos concitoyens. Certains pays, comme l'Allemagne ou la Corée du Sud, ont adopté cette stratégie de dépistage massif. Ce n'est pas le cas de la France. Pourriez-vous clarifier la position du Gouvernement sur ce choix. Manque de matériels, choix stratégique : quelles sont les raisons qui l'ont justifié ?

Je souhaite aussi vous sensibiliser au problème du manque de produits réactifs nécessaires à ces tests. Ces carences ne semblent pas être homogènes sur le territoire national, ce qui renforce le caractère anxiogène de la situation pour nos concitoyens.

L'hôpital de Dunkerque, par exemple, celui de Zuydcoote, les cliniques du secteur et SOS Médecins ont équipé des locaux mis à disposition par la commune pour répondre au nombre croissant de demandes de consultations et soulager les urgences du secteur, mais ils sont confrontés au manque de produits réactifs pour réaliser les tests, alors que, dans le même temps, à Marseille, on propose un dépistage du coronavirus à tous ceux qui le souhaitent.

À partir de cet exemple, comment expliquer à nos concitoyens qu'il n'y a pas de rupture d'égalité, incompatible avec la mission même du service public ? Il nous faut rassurer les Français.

Enfin, monsieur le ministre, en parfaite association avec l'ensemble des membres du groupe UDI, Agir et indépendants, en particulier mes collègues Laure de La Raudière et Béatrice Descamps, je me dois de vous interpeller sur le manque de moyens dans le secteur médico-social. Je pense certes aux EHPAD, mais aussi aux établissements qui accueillent des personnes en situation de handicap, aux services de soins à domicile ou à l'ensemble de la politique de l'aide sociale. Toutes ces structures sont confrontées au manque de masques, de gants, de gel. Je sais que le secteur sanitaire est en difficulté, mais je vous invite à prendre la mesure de la souffrance du monde médico-social, qui a l'impression d'être le parent pauvre de la gestion de la crise.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.