Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 31 mars 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre l'épidémie de covid-19

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Monsieur le député, vous comparez la France avec d'autres pays en matière de stratégie de tests. Vous auriez pu comparer la France avec d'autres pays s'agissant de la stratégie du confinement. Vous verriez, je vous l'assure, que la France a été très avance par rapport à tous les autres pays, que nous avons même impulsé une dynamique européenne, et que nous avons incité très fortement des pays qui se trouvaient en retrait vis-à-vis de ces politiques de confinement à nous rejoindre.

Vous auriez pu suivre les interventions des membres du Gouvernement lors des différentes réunions européennes, tels que les conseils européens – elles sont d'ailleurs publiques. Vous auriez vu que la France a été, avec l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et quelques autres pays, l'un des premiers États membres de l'Union européenne à dire que la menace épidémique était réelle et qu'il fallait que l'Europe se prépare et s'arme. J'estime que les comparaisons doivent être faites dans leur globalité.

Je salue, puisque vous avez cité l'Allemagne, notre voisin allemand, qui nous aide énormément dans cette période, qui nous prête du matériel, qui est capable de transférer des malades de la région Grand Est vers son territoire national et qui permet de soulager les réanimations. Cette solidarité européenne, à laquelle nous croyons profondément, qui fait la beauté de l'Europe ainsi que son harmonie, et qui fait que nous sommes attachés à l'idéal européen, fonctionne à plein, monsieur le député.

Si nous n'avions pas l'Europe, nous n'aurions pas ce très fort soutien de l'Allemagne, et nous ne serions pas en mesure de tendre la main à nos voisins espagnols, avec qui nous avons même un hôpital commun – situé en Catalogne, du côté français – , ou à nos voisins italiens, qui se trouvent en difficulté. Deux jours après l'émergence des premiers malades, j'étais ainsi à Rome, en Italie, pour tendre la main à nos voisins européens. Cette solidarité européenne, je profite d'en avoir l'occasion pour vous le dire, nous aide et sauve des vies.

Je vous répondrai ensuite que nous n'avons pas attendu votre intervention, monsieur le député, pour demander à Air Liquide de travailler. Nous l'avons fait il y a de très nombreuses semaines. Posez donc la question aux industriels et demandez-leur à quel moment nous les avons contactés et à quel moment ils nous ont répondu favorablement pour produire des masques, des respirateurs, des solutions hydroalcooliques, des médicaments. Appelez les acteurs industriels : ils vous diront que nous n'avons pas attendu que vous vous réveilliez, monsieur le député, pour leur demander leur aide et de se mettre en fonctionnement pour le pays et les soignants.

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