Depuis le début de la crise sanitaire, les personnels hospitaliers accomplissent un travail exceptionnel pour lutter contre l'épidémie qui frappe notre pays. Malgré des pénuries de masques, de blouses ou de respirateurs, leur sens du dévouement est exemplaire.
Chacun mesure combien notre système public de santé est un bien commun qu'il nous faut préserver et renforcer pour répondre aux défis à venir. Dans ce contexte, nous sommes profondément choqués par les propos tenus ce week-end par le directeur de l'agence régionale de santé du Grand Est, confirmant en pleine crise sanitaire la suppression de 598 emplois et de 174 lits à l'hôpital de Nancy.
Ces propos indécents font également écho à une note de la Caisse des dépôts et consignations du 26 mars dernier, commandée par l'exécutif. Loin d'envisager un plan massif d'investissement dans l'hôpital public, ce document ne fait que reprendre les recettes éculées qui ont affaibli le service public de santé, en prévoyant une privatisation rampante et en poursuivant la marchandisation des soins.
Depuis janvier 2018 et le début de notre tour de France des hôpitaux, nous, parlementaires communistes, vous alertons sur la situation de crise que connaît l'hôpital, tout en mettant sur la table des propositions. La crise du Covid-19 souligne encore plus l'exigence d'abandonner les orientations mortifères des trente dernières années, conduisant aux suppressions d'emplois et de lits.
Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, les propos de certains responsables d'administrations ou les recommandations des milieux financiers sur l'avenir de l'hôpital public nous inquiètent, ainsi que le pays. Pouvez-vous nous préciser – et pourquoi pas, nous rassurer – sur votre état d'esprit et celui du Gouvernement s'agissant de l'avenir de l'hôpital public au sortir de cette crise sanitaire ?