Ce prêt transitera par le fonds de développement économique et social, dont le montant sera porté de 75 millions à 1 milliard d'euros.
Nous allons également proposer des dispositifs spécifiques pour toutes les PME qui souhaitent redémarrer leur activité et ont un besoin immédiat de liquidités. Un gros restaurateur, employant vingt à trente salariés et souhaitant rouvrir son établissement, mais dont la trésorerie est vide, pourra obtenir des avances remboursables. Il en va de même pour cette entreprise de décolletage de la vallée de l'Arve, qui n'a plus de commandes car l'industrie automobile est à l'arrêt : pour redémarrer, elle devra acheter des billes d'acier et de l'aluminium, donc sortir des liquidités qu'elle n'a pas ; elle pourra disposer d'avances de trésorerie, sous forme d'avances remboursables fournies par l'État. Une enveloppe de 500 millions d'euros sera consacrée à ce dispositif.
Enfin, nous avons conscience que le compte d'affectation spéciale de l'agence des participations de l'État n'est pas suffisamment fourni pour protéger les plus grandes entreprises françaises. Si vous en décidez ainsi, la dotation de ce compte sera portée à 20 milliards d'euros, afin de soutenir le capital des entreprises stratégiques les plus menacées.
Avec le ministre de l'action et des comptes publics, nous cherchons tous les jours des solutions fortes et efficaces pour les salariés comme pour les entreprises. Tous les jours, nous regardons les secteurs ayant besoin d'un soutien spécifique. La perspective de la reprise de l'activité de l'économie française soulève des défis considérables. Grâce au plan d'urgence que nous avons adopté et à son renforcement que nous vous proposons là, nous pourrons davantage les relever que si nous avions laissé faire la crise et les dégâts qu'elle charrie.