Le groupe Les Républicains votera contre la motion de rejet préalable. Nous estimons, comme l'a indiqué Éric Woerth et comme le développera Véronique Louwagie, que certaines des mesures du plan d'urgence face à la crise sanitaire doivent être renforcées et que la deuxième loi de finances rectificative comporte des améliorations substantielles : le plan n'est pas seulement rechargé, il est aussi complété, sur deux points importants.
En premier lieu, comme vient de le dire Bénédicte Peyrol, il est prévu d'apporter un soutien de près d'1 milliard d'euros aux ménages les plus vulnérables, et nous pensons que ce soutien devra être encore renforcé dans les prochaines semaines.
En second lieu, s'agissant des entreprises, au-delà des prêts garantis par l'État et du fonds de solidarité, un nouveau dispositif très important est créé, lequel donne la possibilité à l'État d'intervenir, en fonds propres, au capital d'entreprises dites « vulnérables ». Nous aurons un débat sur ce sujet car la représentation nationale doit être informée.
En ce qui concerne la dette, je ne partage pas le pessimisme de M. Mélenchon. Au contraire, je pense que, dans le cadre des actions de reprise économique, nous pouvons compter sur l'euro et la Banque centrale européenne. Si des pays comme l'Espagne, l'Italie ou la France parviennent à se financer à des taux qui restent très bas, c'est grâce à cela, il ne faut pas l'oublier.
En revanche – là, je suis d'accord avec M. Mélenchon – se posera, dans un deuxième temps, un problème de consolidation. Je souhaite saluer l'action du ministre Bruno Le Maire en la matière et l'inviter à développer sur ce sujet : comment voit-il la consolidation dans les prochains mois et les prochaines années ?