Permettez-moi de ne pas bien comprendre en quoi le fait de faire passer ces 2 milliards par les instances européennes serait plus performant que de les utiliser directement !
Avant de conclure, je souhaite publiquement féliciter les entreprises de toute taille qui ont, de leur propre initiative, adapté leur production, parfois en profondeur, pour fournir en matériel de protection les travailleurs français, notamment les personnels soignants. Cependant, je me désole que ces initiatives n'aient pas toujours trouvé un soutien rapide, plein et entier de l'État. Je regrette surtout que l'absence totale de stratégie étatique dans le domaine industriel ait entraîné un retard considérable à l'allumage. Quand on décrète la guerre, il faut mettre l'appareil productif en marche pour la gagner.
Demain, à l'heure des décisions de rupture, je suis persuadée que certaines de nos propositions – je pense au patriotisme économique ou au localisme – serviront de base au nouveau modèle économique de notre pays. En attendant, nous voterons ce texte qui, même imparfait et lacunaire, permet de maintenir à flot notre économie, parce que c'est l'urgence du jour.