Monsieur le ministre, vous avez réalisé un petit tour de passe-passe en auto-améliorant le déficit structurel. J'ignore quelle baguette magique vous avez utilisée…
J'ai bien conscience que la ligne de séparation entre déficit structurel et déficit conjoncturel peut toujours être discutée – nous en avons beaucoup débattu dans cet hémicycle. Toutefois, en l'espèce, vous jouez un peu avec notre attention, ou notre inattention. Prévoir une amélioration du déficit structurel dans le contexte que nous connaissons est assez fort de café ! J'ignore s'il faut donner sa langue au chat, pour reprendre l'expression de M. de Courson, mais il faut au moins que vous justifiiez ce chiffre. Or je crains que cela ne soit difficile.
Notre amendement, comme celui de M. de Courson, vise à maintenir le déficit structurel au niveau qui était encore le sien il y a un tout juste un mois. La situation structurelle de la France n'a pas changé en un mois – sa situation conjoncturelle oui, structurelle non.