Monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, en pensant qu'on pourra voir plus tard comment organiser le monde d'après, je crois que vous vous trompez lourdement. L'État va investir dans le plan de relance plus qu'il ne l'a fait depuis des années, en particulier pour les entreprises. Et nous devrions le faire uniquement avec la préoccupation de sauver les emplois, sans préparer le monde d'après ?
Lors de la campagne présidentielle de 2017, nous avions proposé un plan d'investissement de 100 milliards, notamment dans la transition écologique, l'aide aux services publics et au système de santé, tout ce qui nous manque aujourd'hui pour faire face à la crise. Nous regrettons de n'avoir pas été élus pour l'appliquer !
Pour votre part, vous proposez 42 milliards sous forme d'aides directes et d'autres dépenses uniquement pour sauver de l'emploi. Vous n'en profitez donc pas pour amorcer un autre partage des richesses et une économie qui prendrait en considération dès maintenant, structurellement, la question environnementale. Pourtant, nous savons que la crise environnementale va finir par nous tomber dessus ! Je pense d'ailleurs que le coronavirus en est déjà un aspect.
Si tant est que vous croyiez vraiment au monde d'après, vous devriez le préparer dans ce plan d'urgence. Or vous ne le faites pas, et vous vous trompez, d'où les reproches que nous vous adressons.