Je ne vais pas entrer dans le détail puisqu'il s'agit exactement de la même chose : défiscaliser et désocialiser les heures supplémentaires.
Les heures supplémentaires, notamment celles effectuées par les soignants, ne sont pas seulement un effort de travail supplémentaire : elles sont vitales au sens littéral puisqu'elles sauvent des vies, en particulier en permettant de remplacer des soignants eux-mêmes touchés par la maladie. Un certain nombre de reportages dans les EHPAD ont montré quelles pouvaient être les conséquences de l'absence d'une partie du personnel pour cause de maladie.
Je pense vraiment que c'est la moindre des choses que nous puissions faire, et il s'agit d'une mesure d'urgence.
À un moment donné, il faudra dire comment la nation française compte exprimer durablement sa reconnaissance à l'égard de ceux qui ont travaillé pendant cette crise, qu'ils soient soignants ou salariés de la deuxième ou de la troisième ligne. Je proposerai pour ma part qu'on accorde à ces derniers un trimestre de retraite supplémentaire, et jusqu'à deux pour les premières lignes. Il faut, je le répète, que la nation française leur exprime de façon durable la reconnaissance qui est la nôtre, et pas seulement par des applaudissements ou des exonérations fiscales, pour nous avoir permis de nous nourrir, de continuer à rouler et, évidemment, pour avoir sauvé les vies de nos compatriotes.