Nous tenons à ces amendements, en raison du caractère très paradoxal de cette crise : certains secteurs sont obligés d'arrêter leur activité quand d'autres doivent se démultiplier et fournir un nombre très élevé d'heures supplémentaires. On pense bien évidemment au secteur sanitaire, mais je voudrais citer également la logistique, où le nombre d'heures supplémentaires a explosé, alors qu'elles y sont déjà monnaie courante en raison du caractère très particulier de cette activité. Nos camionneurs ont dû ainsi bien souvent rouler le dimanche, les préfets ayant délivré à cet effet des autorisations exceptionnelles. Ces heures supplémentaires étant rémunérées au tarif prévu pour les heures effectuées le dimanche, certains peuvent, en dépit de salaires modérés, dépasser le seuil des 5 000 euros.
Il nous semble indispensable de récompenser non seulement cette catégorie de salariés, mais aussi d'autres, comme les caissières de supermarché. Si ces secteurs n'avaient pas tenu, certains de nos compatriotes auraient eu de graves problèmes, ne serait-ce que sur le plan alimentaire. C'est l'objectif de ces amendements.