Vous avez évoqué, madame la secrétaire d'État, le projet de loi de programmation pluriannuelle pour la recherche, mais je vous rappelle qu'avant même cette crise sanitaire, l'ensemble des chercheurs, notamment dans le domaine de la recherche fondamentale, étaient vent debout contre ce texte. Je l'ai dit en commission : le retard pris par notre pays dans l'étude des virus tels que le coronavirus et la mise au point d'un traitement contre les maladies qu'ils provoquent vient précisément – je l'ai entendu partout – du manque d'argent dont souffre la recherche publique. Quant au crédit d'impôt recherche, mon collègue l'a rappelé, 31 % de son montant est accaparé par quarante-deux entreprises, soit 0,3 % des bénéficiaires, et il sert surtout d'outil pour pratiquer l'évasion fiscale.