La pandémie actuelle soulève nécessairement la question des assurances. Je rappelle qu'après la catastrophe climatique qu'a constitué la tempête de 1999, le secteur assurantiel avait versé 7,5 milliards d'euros d'indemnisations. Alors que nous faisons aujourd'hui face à une catastrophe dont les dommages excèdent ceux enregistrés en 1999, ce même secteur n'abonderait le fonds de garantie de l'État qu'à hauteur de 400 millions d'euros ? Les réserves des compagnies d'assurance se montent à plusieurs dizaines de milliards d'euros : on ne saurait même pas dire sur quelles montagnes d'or elles sont assises ! Et vous leur faites confiance !
Vous ne pouvez pas, monsieur le rapporteur, vous satisfaire de 400 millions d'euros. Vous dites que les assureurs s'engagent à verser 3 milliards d'euros en investissant dans des entreprises ; mais ce faisant, ils n'indemnisent pas les PME, ils achètent des actions pour, demain, faire leur beurre : ce n'est pas la même chose ! Ce dont nous parlons ici, c'est de la nécessité d'indemniser les assurés, et notamment toutes les petites entreprises qui, alors qu'elles ont payé leurs cotisations mois après mois, ne percevraient rien aujourd'hui.
Si les compagnies d'assurance ne s'engagent pas davantage, ce n'est pas un rapport que nous demanderons, mais la création d'une commission d'enquête sur le rôle qu'elles n'auront pas joué pendant cette crise ! Vous pourrez compter sur les députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine pour la réclamer.