Par conséquent, je ne suis vraiment pas persuadée que ce soit une bonne solution.
Mme Lemoine a raison : de nombreux Français ne comprennent pas pourquoi la police qu'ils ont souscrite pour garantir les pertes d'exploitation ne prévoit pas d'indemnisation en cas d'épidémie. Mais je rappelle que seul un chef d'entreprise sur deux a souscrit un tel contrat. Peut-on vraiment prétendre qu'un fonds de 400 millions, dans lequel tous peuvent piocher, est une réponse négligeable ? Je pense au contraire qu'il constitue une solution satisfaisante et qu'il faut donc continuer à l'abonder. À ma connaissance, le secteur de l'assurance est le seul qui ait contribué à le faire. Ce n'est tout de même pas rien, même s'il a agi sous la pression du Gouvernement. Ce n'est tout de même pas rien.
Quant à Mme Rabault, elle affirme que les investissements ne serviront à rien si les entreprises concernées meurent avant. Mais pourquoi le redémarrage de notre économie a-t-il été si lent après la crise de 2008 ? Qu'est-ce qui manquait tant aux entreprises jusqu'à une période pas si lointaine ? À l'évidence, des investissements. Pour ma part, je suis contente de savoir que des investisseurs institutionnels vont fournir de l'argent aux entreprises françaises après la crise.