Je vous remercie, madame Autain, d'avoir mentionné la situation des plus précaires, que nous soutenons grâce à un plan d'une ampleur inédite. Ainsi, pour ceux qui peuvent en bénéficier, le chômage partiel permet de percevoir jusqu'à la totalité du SMIC : les travailleurs dont la rémunération est ce niveau ne subissent donc aucune perte nette. Nous allons par ailleurs examiner des mesures budgétaires en faveur des plus précaires. Enfin, nous négocions avec les opérateurs de télécommunications pour étendre les services proposés à leurs abonnés et faire en sorte que, pour le même prix, les gens puissent non seulement téléphoner, mais aussi suivre à distance un enseignement scolaire ou supérieur. Nous travaillons donc à prendre toutes les mesures indispensables.
La TTF, quant à elle, relève davantage de la logique fiscale et nous ne sommes pas forcément d'accord avec l'analyse que vous faites de son impact sur le fonctionnement de l'économie. Nous pourrions certes avoir une discussion globale en sortie de crise : quel cadre définir par rapport à la trajectoire financière actuelle, par rapport à la croissance, à la situation des revenus, à l'évolution de la précarité ou du taux de chômage… ? Mais pour l'heure, nous devons nous concentrer sur les réponses urgentes à apporter à certaines situations, en particulier s'agissant des plus précaires. C'est d'ailleurs ce que nous faisons, comme le montrent les différents projets de loi de finances rectificative que nous soumettons à votre examen.