Nous sommes parvenus hier à un accord sur le taux de 5,5 % pour les masques mais, comme Mme Pires Beaune, je regrette que l'on n'applique pas la même mesure au gel.
En matière de produits sanitaires, les médicaments sont taxés au taux de 2,1 % alors que les produits paramédicaux le sont à 5,5 % ou à 20 %. Nous avons donc une liberté de choix. Dire que les prix sont bloqués n'est pas un bon argument. Il serait beaucoup plus cohérent d'appliquer au gel comme aux masques le taux prévu pour les produits de première nécessité.
J'en profite, madame la secrétaire d'État, pour vous alerter sur le fait que certains pharmaciens d'officine ont reçu de la part de la direction de la concurrence des courriers comminatoires leur demandant de remplir toutes sortes de formulaires destinés à vérifier les prix des produits ou l'origine des fournisseurs. Dans ma commune, il y a un mois, j'ai vu des pharmaciens se démener pour se procurer du gel hydroalcoolique à un moment où l'on n'en trouvait plus nulle part, afin de le mettre à disposition de leurs clients. Ces mêmes pharmaciens travaillent actuellement entre seize heures et dix-huit heures tous les jours au service de la population. Et on les oblige à compléter, dans un délai de quarante-huit heures, des formulaires quasi inquisitoriaux, ce qui va leur demander des heures.
C'est insupportable, et il faut que vous vous saisissiez de cette affaire. La crise que nous traversons exige un minimum d'humanité, de bienveillance et de compréhension, surtout à l'égard de professionnels de santé qui donnent le meilleur d'eux-mêmes.