Madame la secrétaire d'État, vous avez affirmé que le matériel sanitaire pour les hôpitaux et les personnels de santé était maintenant accessible sur le site internet stopcovid19. fr, déployé par le ministère de l'économie et des finances. Ce n'est pas vrai, et c'est justement ce qui suscite la colère des personnels hospitaliers : ces derniers peuvent passer commande, mais ils n'obtiennent pas de réponse et manquent toujours de matériel. Il y a un manque cruel de surblouses, et les personnels utilisent, en effet, des sacs poubelles qu'ils nettoient et recyclent. Nous sommes en France, sixième puissance économique du monde, au vingt et unième siècle ! C'est une honte pour notre pays ! Vous ne pouvez pas répondre qu'il existe un site internet sur lequel il est possible de passer commande, car ce n'est pas vrai.
Nous demandons la nationalisation de certaines entreprises. Devons-nous continuer de dépendre d'autres pays ? Dans le cas des bouteilles d'oxygène, l'entreprise est aujourd'hui fermée ! La rouvrir, la nationaliser, c'est une question de souveraineté en matière d'approvisionnement. En outre, ses salariés sont nos concitoyens. Quant à Famar, installée dans la métropole lyonnaise, elle produit tout médicament d'intérêt thérapeutique majeur – pas seulement de la Nivaquine, pas seulement de l'azythromicine, utilisée aujourd'hui comme antibiotique. Malgré ce que vous avez fait, dont je ne nie pas la réalité, cette entreprise est toujours en procédure de liquidation. Sa fermeture est annoncée pour le 30 juin prochain et si vous n'entrez pas à son capital, elle disparaîtra. Nous vous demandons d'agir : les 20 milliards d'euros inscrits dans ce projet de loi de finances rectificative sont là pour cela.