Il vise à rétablir l'ISF. Votre décision de supprimer cet impôt qui contribuait à redistribuer les richesses a eu pour conséquence un manque à gagner annuel de 3,2 milliards d'euros pour l'État. Très concrètement, sa disparition signifie tout simplement que les 5 % des contribuables les plus riches gagnent 6 500 euros par an. Si on examine le top, le gratin du gratin, les sommes sont astronomiques : 26 363 euros de cadeau offert par le Gouvernement, sans aucune contrepartie d'aucune sorte ! En effet, le ruissellement dont vous nous avez rebattu les oreilles n'est jamais arrivé. La suppression de l'ISF représente donc un manque à gagner pour l'État et le creusement des inégalités sociales.
Pendant ce temps-là, ce sont 400 000 personnes de plus, depuis le début de votre quinquennat, qui vivent sous le seuil de pauvreté ; nous franchirons bientôt la barre des 10 millions de personnes dans ce cas, car la récession économique qui s'annonce prépare malheureusement un carnage social. Il faut l'anticiper, et c'est pourquoi le groupe La France insoumise demande une hausse des minima sociaux : la paupérisation que le confinement et la crise sanitaire engendreront ne pourra être enrayée, mais il faut que l'État empêche l'avènement du pire. Il nous semble impératif d'appliquer cette mesure, que nous réclamons depuis longtemps, en faveur du budget de l'État, de sorte que ces sommes données aux plus riches reviennent en aide à celles et ceux qui vivent avec quelques centaines d'euros par mois.