Nous avons interverti les amendements nos 216 et 217 , mais je pense que M. le rapporteur général et Mme la secrétaire d'État comprendront de quoi il s'agit.
Nous proposons donc de revenir sur la suppression de l'ISF afin de dégager des milliards d'euros ; dans cet amendement, ils permettraient de financer un plan d'urgence en faveur de l'hôpital. Nous le savons – certains le découvrent de façon cruelle – , des décennies d'austérité budgétaire nous ont rendu extrêmement difficile l'affrontement de la crise du Covid-19. En effet, de nombreux lits ont été supprimés : 4 172 en 2018, 69 000 sur une plus longue durée. Ce qui est complètement fou, c'est d'imaginer que l'hôpital doive être rentable et respecter des normes selon lesquelles toutes les places doivent être remplies et tous les actes optimisés. L'organiser ainsi n'a aucun sens, car la survenue d'une crise exceptionnelle provoque immédiatement la saturation. Non seulement il faut augmenter la rémunération des personnels soignants, qui sont sous-payés dans notre pays, ouvrir des lits et mettre les matériels à un niveau correct, mais il faut également garantir l'égalité entre les territoires, ce qui suppose d'investir dans ceux qui sont moins bien dotés. C'est une élue de la Seine-Saint-Denis qui vous parle. Pour réaliser ce plan d'urgence, il faut que l'État s'engage tout de suite non à donner des queues de cerise à tel ou tel, mais à mettre le paquet pour garantir tant la qualité des soins que notre capacité à affronter d'éventuelles nouvelles crises.