Pour tenter de régler les conséquences de cette crise sanitaire que personne n'avait prévue, nous allons dépenser 50 milliards d'euros supplémentaires en un mois environ. C'est du jamais-vu depuis la seconde guerre mondiale ! Or, nous sommes confrontés à d'autres crises, qui seront beaucoup plus violentes, notamment la crise écologique. Depuis des années, toutes les organisations environnementales indiquent que 3 à 5 milliards d'euros supplémentaires seraient nécessaires chaque année, pour atteindre les objectifs environnementaux de réduction de gaz à effets de serre, notamment en doublant le nombre de logements rénovés et en accélérant le renouvellement du parc automobile et le développement des unités de méthanisation.
Personne ne comprendrait qu'alors que nous dégageons des moyens aussi importants pour régler une crise sanitaire qui n'avait pas été anticipée, nous ne prenions aucune nouvelle mesure afin d'atteindre nos objectifs environnementaux.
Le présent amendement, déposé à l'initiative de notre collègue François-Michel Lambert, vise donc à créer un impôt de solidarité écologique sur la fortune, qui ne creuserait pas le déficit et rapporterait entre 2 et 3 milliards d'euros, permettant de régler une grande partie des problèmes auxquels nous sommes confrontés, dans ce domaine. C'est la raison pour laquelle nous défendons cet amendement.