J'ai également eu des échanges avec les acteurs de cette filière mais je suis en désaccord avec les auteurs de ces amendements pour deux raisons. Tout d'abord, le transport routier n'est pas à l'arrêt, même s'il rencontre certes des difficultés au quotidien. Cela ne signifie pas pour autant qu'il faille renoncer à l'aider – je n'établis aucun lien de cause à effet entre la poursuite de son activité et le soutien à lui accorder.
D'autre part, jamais depuis vingt ans le cours de pétrole n'a été aussi bas. Le baril de Brent coûte désormais 27 euros environ, soit une baisse de vingt centimes en deux mois. Il n'est pas justifié que cette diminution ait une incidence fiscale. Si au contraire le cours du pétrole flambait, je comprendrais le caractère incitatif de la mesure, mais c'est l'inverse qui se produit : le cours du baril chute fortement et, de ce fait, la mesure proposée ne me semble pas opportune. Avis défavorable.