Dans la terrible crise sanitaire que nous subissons, le secteur culturel souffre évidemment. Il n'est pas épargné. Les entrepreneurs culturels, les artistes, les auteurs et les intermittents connaissent de graves difficultés et sont légitimement inquiets de la situation de la culture et des arts.
Vous le savez mieux que quiconque, la culture est une réponse majeure aux maux de notre société, face à la montée du nationalisme et de la haine de l'autre, face aux dangers du séparatisme, face aux terribles fractures sociales, économiques, culturelles et parfois communautaires. La culture, c'est la connaissance et la connaissance, c'est la tolérance – et nous en avons besoin dans notre société. C'est aussi la liberté et le bonheur de vivre ensemble.
À ces inquiétudes, des réponses ont été apportées. Hier, le Premier ministre a dit que, progressivement, à compter du 11 mai, des petits musées, des librairies, des bibliothèques et des médiathèques pourraient rouvrir. Il faudra les soutenir ; mais, pour les festivals, les théâtres, les cabarets et les salles de cinéma, quelle politique mener dans les mois qui viennent ? Il faut les éclairer.
Notre modèle d'exception culturelle est parfois jalousé ; il est une chance, une occasion formidable pour le jour d'après. Après les bonnes mesures déjà instaurées, quelles initiatives comptez-vous prendre pour protéger les entreprises du secteur culturel ? Quelles mesures comptez-vous adopter en faveur des artistes et les auteurs qui sont fragilisés alors que nous en avons tant besoin ? Enfin, quelles mesures envisagez-vous en faveur des intermittents, qui, indispensables à la politique culturelle et à nos arts, ne pourront pas effectuer les heures nécessaires dans les prochains mois ? Il faut faciliter et prolonger la perception de leurs indemnités : c'est un impératif absolu.