Le président s'était engagé, semble-t-il, à développer la décentralisation et à accorder, au terme des élections législatives – qui ont eu lieu le 9 février –, un statut spécial aux provinces anglophones. Or, à la mi-février, est intervenu le massacre de Ntumbo, qui a fait plus de vingt morts, dont des enfants en très bas âge. Le président Macron a dénoncé, samedi 22 février, en réponse à une interpellation au salon de l'agriculture, « des violations des droits de l'homme au Cameroun qui sont intolérables », ce qui a fait réagir assez vivement la présidence camerounaise. Celle-ci a rejeté, par la voie d'un communiqué de presse, « des propos surprenants ».
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer les initiatives que vous avez prises ou que vous entendez prendre pour accompagner le règlement de la crise au Cameroun – lors de notre mission, nos interlocuteurs nous ont souvent dit qu'ils attendaient de nous non pas des leçons, mais un accompagnement –, à la fois dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest, mais aussi tout à fait au nord, dans la zone où se trouve Boko Haram, près du lac Tchad ?