Monsieur le ministre, j'aimerais vous interroger sur la situation au Sahel, au travers du prisme de la relation franco-allemande et de la diplomatie parlementaire entre nos deux pays, qui a fait de nombreux progrès depuis deux ans. Trois dates importantes ont marqué ce début d'année. Les 5 et 6 février, l'Assemblée parlementaire franco-allemande s'est réunie, abordant notamment la question de la défense avec les ministres des deux pays, et, lors d'une réunion de son bureau, le président Ferrand a invité une délégation du bureau du Bundestag à participer au prochain G5 Sahel parlementaire. Le 12 février, une réunion conjointe des commissions des affaires étrangères de nos deux assemblées s'est tenue ; nous avons notamment décidé d'organiser une mission commune de parlementaires français et allemands au Mali, pour étudier concrètement l'évolution sur le terrain, non seulement du point de vue militaire, mais aussi sous l'angle du développement. Ma question est simple : êtes-vous pleinement informé de cette diplomatie parlementaire franco-allemande, monsieur le ministre, et pensez-vous qu'il s'agisse d'un levier d'action important ? Les parlementaires allemands sont systématiquement consultés dès lors qu'il est question d'envoyer le moindre soldat sur un théâtre d'opérations. Ne serait-ce que de ce point de vue, le développement de notre relation nous paraît important.