À la suite du récent sommet de Pau, une intensification des actions françaises et du G5 Sahel a été mise en oeuvre dans la région des trois frontières – Mali, Burkina Faso et Niger, là même où se concentre la majorité des attaques djihadistes. De fait, la situation se dégrade. Nous sommes également inquiets de voir le conflit s'étendre à des zones périphériques du Sahel, notamment autour du lac Tchad, dans la région limitrophe du Cameroun, du Nigéria et du Tchad : ces pays sont désormais directement menacés par la branche de Boko Haram affiliée à l'État islamique, qui est toujours en activité, comme en témoigne l'attaque récente contre un village au nord-ouest du Nigéria, qui a fait dix morts. Le Président de la République a lancé l'idée d'un partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel, destiné à aider le G5 Sahel, et a évoqué l'hypothèse d'une extension de celui-ci au Cameroun et au Nigéria, de manière à former un G7. Ne faudrait-il pas aussi mettre en place une force de sécurisation dans la région du lac Tchad, aux frontières des trois pays que j'évoquais ?