Je m'intéresse essentiellement à l'Afrique : comment sont mobilisés les chefs d'îlot et les centres médico-sociaux (CMS) ? Les éléments français du Sénégal ou du Gabon vont-ils être sollicités ? En Angola, en une journée, ce ne sont plus 400, mais 1 000 personnes qui souhaitent être rapatriées car leurs familles commencent à s'inquiéter. J'ai bien peur que le chiffre de personnes intéressées soit rapidement multiplié par deux ou trois. Certaines familles nous font part de leurs inquiétudes : elles sont perçues comme des agents de propagation du virus et commencent donc à être brutalisées. Jusqu'alors bien logées et bien intégrées, elles deviennent victimes de discriminations. Que peut-on faire pour elles ?
Qu'en est-il des rapatriements depuis les pays dont les infrastructures de santé sont insuffisantes, voire inexistantes, notamment pour les Français déjà contaminés ? Ainsi, j'ai connaissance d'un cas dans un état grave au Kenya. Je sais que nous négocions avec le gouvernement kényan pour le transférer dans un autre hôpital, ce qu'il refuse pour le moment. Comment peut-on procéder ? A-t-on déjà connaissance de décès ? Si oui, comment les gérer ?